L’AGLY ET LE FENOUILLEDES
Au nord du pays catalan, le camping du Bois Fleuri à Argelès-sur-mer est idéalement situé pour vous aventurer dans les paysages escarpés du pays d’Agly et de Fenouillèdes. De châteaux cathares en tours à signaux, découvrez un territoire sauvage, envoûtant et chargé d’Histoire.
L’AGLY
À cheval sur les Pyrénées-Orientales et l’Aude, le bassin versant de l’Agly s’étend sur une superficie de plus de 1000 km2. Il s’agit du second plus vaste bassin versant du département des Pyrénées-Orientales après celui de la Têt. Soumis à un régime typiquement méditerranéen, les cours d’eau du bassin versant de l’Agly alternent entre basses eaux en période estivale et hautes eaux en périodes intersaisonnières, au printemps et à l’automne.
L’Agly est le fleuve principal de ce bassin : d’une longueur de plus de 80 km, il prend sa source dans les Pyrénées au col du Linas, au pied du pic de Bugarach, et se jette dans la Méditerranée entre Torreilles et le Barcarès. Dans la vallée, le cours d’eau a creusé deux kilomètres de gorges au fil des millénaires. Les gorges de Galamus façonnées par le fleuve Agly sont étroites et profondes : le cours d’eau y est encaissé entre des falaises calcaires de plus de 500 mètres de hauteur.
À la sortie des gorges, l’Agly croise la vallée de Fenouillèdes de manière perpendiculaire en suivant une faille naturelle. Ses eaux s’écoulent ensuite jusqu’à la vaste retenue du barrage de Caramany. À partir de là, le débit du fleuve est influencé par le barrage et les manœuvres qui y sont effectuées. L’Agly traverse le village d’Estagel avec un faible débit, ses eaux devenant en partie souterraines. Il est ensuite rejoint et réalimenté par le Verdouble, l’un de ses plus importants affluents. Il traverse la plaine du Roussillon. Son cours est contenu à l’aide de digues de la commune de Rivesaltes jusqu’à son embouchure dans la Méditerranée.
LE FENOUILLÈDES
Région culturelle de langue occitane au cœur du Pays catalan, le Fenouillèdes est aussi un territoire à l’histoire longue et mouvementée. Habitée dès la préhistoire, la région abrite de nombreux trésors archéologiques préhistoriques, notamment liés à la présence de Néandertal puis d’habitats sédentaires du néolithique sur les rives de l’Agly. Les vestiges les plus importants sont cependant les dolmens et menhirs présents à Prats-de-Sournia, Ansignan, Trilla et Felluns.
La situation frontalière du Fenouillèdes a enrichi sa culture de diverses influences au cours de l’Histoire, celtiques, ibériques, romaines, arabes et germaniques, comme peuvent en témoigner des trésors architecturaux comme l’aqueduc d’Ansignan ou le château des Maures de Caudiès-de-Fenouillèdes. Au 8e siècle, le territoire est finalement rattaché au Royaume de Pépin le Bref et deviendra une vicomté deux siècles plus tard. Le château vicomtal, situé à Fenouillet, est aujourd’hui en ruines.
De tradition occitane, le Fenouillèdes est rattaché historiquement et culturellement au Pays cathare. Il abrite encore, majestueuses sentinelles sur leurs éperons rocheux, les bastions cathares de Quéribus, Puilaurens et Peyrepertuse. Territoire prospère, le Fenouillèdes est aussi le siège d’une commanderie cruciale de l’ordre des Templiers à partir du 12e siècle. À la frontière entre le royaume de France et le royaume d’Aragon jusqu’au rattachement à la France du Roussillon, la région abritait des postes frontières stratégique dans la vallée de l’Agly, comme celui du village de Latour-de-France.
Le patrimoine naturel du Fenouillèdes est enfin composé de 5 paysages contrastés qui se répartissent entre une altitude élevée à l’ouest et une basse altitude à l’est : les coteaux viticoles de la vallée d’Agly, la plaine d’Estagel autour de la confluence de l’Agly et du Verdouble, le massif boisé du haut-Fenouillèdes, le plateau isolé de Ropidera autour du village de Montalba-le-Château, et le synclinal du Fenouillèdes, bordé par la barrière rocheuse frontalière des Corbières.
